L’étude du concept de la généalogie est important, car nous sommes tous le « produit de nos aïeux ». Les liens transgénérationnels sont des liens de sang, donc des liens avec la Vie. L’étude psycho-généalogique permet de mieux ressentir cette appartenance.
D’où venons-nous et où allons-nous ?
De quoi avons-nous besoin pour mener à bien son enquête et dresser l’arbre familial ?
Il est nécessaire de récolter les noms, prénoms, date de naissance, date de mariage, les maladies, les décès…
Nous sommes tous d’accord pour dire que l’enfant, qu’il soit désiré ou non, est toujours le produit biologique d’une lignée familiale. Chaque génération va colorer cette lignée de sa propre histoire.
Nous avons vu jusqu’à présent le fait que « saisir le sens » de son thème – de son caractère et de son potentiel – permettait de mieux comprendre sa destinée et répondre à : Où allons-nous ?
Mais, les inscriptions que nous décodons sur la Voûte Céleste, nous renseignent également sur nos origines, notre passé et répondent à : d’où venons-nous ?
L’arbre familial
L’établissement de l’arbre familial, conjugué au thème astral, serait à l’image du fil d’Ariane donné à Thésée pour accomplir sa mission afin de retrouver son chemin dans les méandres du labyrinthe de l’incarnation.
Notre passé est un filtre au travers duquel transitent toutes nos pensées, toutes nos actions. Cela, il ne faut jamais l’oublier !
Quelles que soient nos origines, notre Spirale de Vie, commence son mouvement centrifuge à partir de la naissance, s’éloignant lentement de son point de départ, dans un mouvement circulaire, évolutif et répétitif.
Les couches familiales représentées par les 4 générations – de l’enfant à ses arrière-grands-parents, doivent être différenciées, afin d’éviter de mélanger ces superpositions familiales. Ne doit-on pas rendre à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu… Car le danger serait de rester identifié à une de ces histoires par « loyauté familiale » dans un souhait inconscient de rester fidèle à un membre de la famille (ce que l’on peut détecter en analysant les thèmes).
Comment laisser la place au passé ?
Lorsque l’on débute ce genre d’investigation, il faudrait tourner le dos à notre futur et laisser toute la place à ce passé pour en laver les mémoires.
Comment y arriver ?
En adoptant une attitude réceptive et « concave », en prenant conscience de notre partie féminine. Le travail sur son passé, favorise notre « Immaculée Conception » c’est-à-dire l’état de virginité d’une conception sans hérédité dont parle le Chaman Luis Ansa, illustrée par la Vierge Marie, celle qui fut lavée de son hérédité, afin d’accueillir l’Enfant Divin…
Pourquoi dans une lignée familiale, les 4 grands-parents sont-ils des personnages clés ?
Au moment de la conception, les parents sont encore dans leur « devenir d’être » alors que les grands-parents ont déjà réalisé une grande partie de leur vie. L’héritage de leur créativité, de leur réussite, de leur amour, nourrira automatiquement la personnalité du nouveau-né, tandis que leurs drames et leurs souffrances pollueront cette âme en devenir, à moins d’en détecter leurs origines et de les transmuter.
L’histoire de Marie
Voici l’histoire de Marie qui illustre bien l’hérédité des grands-parents :
Marie vint un jour me consulter pour saisir le sens du drame qu’elle venait de vivre.
Le 13 septembre 2001 (signe de la Vierge), elle accouche prématurément (à 7 mois) de Thibault. Ce premier enfant naît avec de grosses déficiences physiques (le premier est au niveau du droit d’aînesse).
Elle raconte qu’à la fin de sa grossesse, elle souffrait d’hypertension et que son médecin la mise en arrêt de travail, lui demandant de se reposer. Étendue sur le canapé, elle reçut, les images des attentats du 11 septembre à New York, comme une bombe. Dans un état de choc, mais ne comprenant pas pourquoi, elle fut transportée d’urgence à l’hôpital, secouée par de violentes contractions. Elle accoucha 2 jours plus tard de Thibault.
Lors de nos consultations, nous établissons les thèmes de la famille et nous montons petit à petit l’arbre de Thibault. Lorsque je l’interroge sur ses grands-parents maternels, elle m’explique qu’elle ne les a jamais connus. Ils avaient péri sous la pluie incendiaire des bombardements de Dresde à la fin de la seconde guerre mondiale. Au moment de ce drame, la violence et l’injustice se sont gravées dans la mémoire des parents de Marie, adolescents à l’époque, impuissants et anéantis devant une telle destruction.
Ces souvenirs attachés aux atrocités de ces bombardements n’avaient jamais été évacués. Dans son état de fragilité et portant un enfant, donc la Vie, les attentats de New York, ont réactivé le drame vécu par les grands-parents, et ceci, à travers la mémoire cellulaire parentale.
Marie est née Sagittaire, ce signe est l’énergie de conception de Thibault. Son fils avait capté les souvenirs non évacués de l’histoire familiale maternelle.
En construisant l’arbre familial, nous avons été surprises par la concordance entre le thème de Marie, et celui de sa grand-mère maternelle.
Thibault était né le jour de la Saint Aimé, il est « parti » de jour de Pâques, 18 mois après (2X9 mois).
Comment pourrait-on interpréter ce message ?
« Aime ton passé, afin que la vie puisse t’apporter la renaissance ». Travailler sur son passé est toujours un acte d’amour. À méditer !
Marie a travaillé de longues semaines sur son histoire familiale. Elle a petit à petit compris que ces « drames » avaient été nécessaires pour « laver » les « blessures familiales ».
Thibault a été le lien, le passage entre son passé et son devenir. Une fois qu’elle eut fermé l’album de famille, une cohérence s’est installée en elle, ce qui lui a permis de découvrir une force qu’elle ne soupçonnait pas.
On pourrait dire que notre histoire familiale, serait à l’image d’une « enceinte », de laquelle, nous devrions sortir, et ceci grâce aux contractions provoquées par les conflits familiaux et les événements qui jalonnent notre vie, afin d’accoucher de notre passé et ne plus être régi par lui. La voie de la sagesse.