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L’héritage familial

Dans la continuité de nos rendez-vous mensuels, « Comprendre son Destin » où nous avons constaté que, l’Astrologie a guidé les hommes, comme une boussole indiquant le Nord, depuis la nuit des temps. Je vous propose de continuer ces soirées mensuelles, en explorant un peu plus notre Passé.

Explorer son passé, permet de comprendre et d’appréhender notre futur

Je voudrais partager avec vous certaines histoires qui m’ont touchée et qui illustrent l’importance de notre héritage familial.

Ces récits différents peuvent vous faire comprendre l’importance de la conception, du vécu de la vie intra-utérine et que les souffrances non résolues de certains membres de la famille peuvent être lourdes conséquences.

Les différentes générations sont comme des couches de terre qui se superposent. Elles constituent le limon où puiser notre force et notre potentiel. : « La force de nos ancêtres réside en nous ». Il ne tient qu’à nous de nous servir de cet héritage dans un processus d’évolution.

Juan José le petit Maya

J’ai choisi aujourd’hui, l’histoire de Juan José, un petit Maya, né à Quetzaltenengo au Guatemala. Dans ce pays pauvre, les femmes sont souvent obligées de donner leur enfant afin de le sauver.

Juan José, après avoir été ballotté dans plusieurs centres d’accueil, est recueilli par une famille française. Il est le 4ème dans sa famille biologique ; il arrive en tant que 4ème dans sa famille d’adoption !

La place que nous occupons dans la famille n’est pas un hasard. Le premier-né, par exemple, est lié au droit d’aînesse. Il va devoir diriger la nouvelle génération à l’image d’une locomotive. Son tempérament se façonnera grâce aux qualités affectives des parents et sa personnalité prendra le chemin de la reconnaissance ou non, en fonction du vécu de ses parents.

Le 4ème est dans la lignée du premier, mais avec la nécessité de fonder et d’ensemencer cet héritage d’une manière plus personnelle. Son besoin d’amour et de reconnaissance est encore amplifié.

Quand il s’agit d’adoption, deux arbres sont mis en place. Le premier est la représentation de la famille biologique, le second celui de la famille adoptive.

Les raisons de l’adoption sont, pour une grande part, liées à une réparation familiale. Bien souvent, une adoption vient combler un manque, une impossibilité de concevoir un enfant dont on peut trouver les raisons dans l’histoire familiale. Mais, elle peut être aussi un moyen de vire « l’amour » d’une manière « inconditionnelle ».

L’adoption fait toujours vivre l’abandon :

  • chez l’enfant qui est abandonné,
  • chez les parents biologiques qui laissent leur enfant,
  • chez les parents adoptifs qui doivent abandonner le fait de ne pas être des parents biologiques.

En même temps, la perception d’adoption est vécue à la fois par l’enfant adopté, par les parents biologiques, qui doivent adopter une autre manière de vivre et par les parents adoptants qui doivent vivre l’adoption. De ce fait, adoption et abandon modifient le lien généalogique de parenté et de filiation dans la famille biologique, dans la famille adoptante et pour l’enfant lui-même, qui vivra avec les deux arbres. L’adoption et l’abandon sont donc des démarches contradictoires qui modifient toutes deux la parenté et la filiation : soit en la refusant, soit en la construisant.

Né sous le signe de la balance

Juan José est né du signe de la Balance : pour lui, la relation aux autres est primordiale. Il lui faut trouver sa place dans la société et surtout, sans faire de vagues ! Il s’adapte tant qu’il peut… L’adaptation n’est-elle pas indispensable à la survie ?

Le défi de la Balance est de dépasser ses attaches et son emprisonnement à la famille, grâce à une construction intérieure. La « Balance » est conçue dans le signe du Capricorne, ce qui pousse ce natif, à aller à l’essentiel.

Juan José aime les structures et les cadres. Cela peut être, un atout, comme un inconvénient, car il peut s’y réfugier par besoin de protection, mais, il peut aussi se couper des autres dont, il a pourtant besoin ! Ce qui frappe, en observant Juan José, c’est son sourire, comme si la force de ses ancêtres s’écoulait en lui, le reliant à l’âme de son peuple et à ses racines. Cette force semble le nourrir et le protéger. Atout pour réaliser sa destinée en France, enrichie de la mémoire de ces ancêtres mayas.

En appelant la mémoire de nos ancêtres, nous retrouvons une « énergie » tandis que si nous nous contentons de nous accrocher à nos souvenirs, nous alimentons en permanence notre passé par du stress, par des peurs, par des blocages. Dès le départ, un enfant adopté perçoit un manque au niveau de son identité. C’est un déraciné, coupé de son appartenance sociale.

Or, c’est le père, qui, par son patronyme, offre des racines et une identité. La place du père est primordiale pour la construction et d’évolution d’un enfant. Un homme peut devenir père, dès lors qu’il s’institue comme tel et qu’il en assume le symbole. Le père adoptant, endosse le rôle de « père charpentier ». La solidité intérieure de l’enfant adopté dépend de lui.

Les mouvements inscrits dans le thème, comme les cycles le sont dans la nature, montrent qu’à chaque instant, grâce à la connaissance de notre « programme », nous pouvons modifier et améliorer notre potentiel pour rendre notre vie quotidienne plus harmonieuse.

Béatrice Robin Brezina

Depuis plus de 40 ans, imprégnée de la philosophie jungienne, Béatrice a cherché dans les domaines de la psychologie, de l’astrologie, du tarot, de la généalogie… les liens subtils que l’Homme tisse avec l’Univers.

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