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Synchronicité 2ème partie

« Dans la mémoire de l’Univers, une personne peut, pour l’une ou l’autre raison, se brancher par résonance morphique sur le champ d’un tiers ayant vécu dans le passé, ce qui permettrait d’expliquer le transfert des souvenirs » Ruper Sheldrake

De ce fait, on ne peut s’empêcher de penser qu’il existe au cours de notre existence, des rencontres et des relations très significatives et que le « hasard » à lui seul ne constitue pas une explication. La physique quantique a ouvert des perspectives très différentes dans lesquelles l’unité de l’Univers rend impossible la séparation complète des processus qui génère les événements.

La synchronicité

La « synchronicité » nous place sur le seuil d’une corrélation infinie des événements. Elle nous reconduit nécessairement à l’appréhension d’une dimension non matérielle de la réalité. La racine grecque du mot – « syn » et « chroni » : ce qui se produit dans le temps est la coïncidence de deux événements qui ne sont pas séparés, car intrinsèquement liés. Un effet de catharsis se produit alors, grâce à ces points de concordance. C’est la raison pour laquelle, il me semble important de se plonger dans l’histoire des différentes ères passées, car cette prise de conscience, va nous permettre de faire le lien entre les événements que nous rencontrons actuellement et leurs racines, qui prennent toujours leur origine dans la mémoire collective. Ce passé de l’humanité, transmis de génération en génération, est toujours présent en nous. Au fond de notre mémoire personnelle dorment des figures ancestrales qui ont été justement déposées par l’expérience psychique de l’humanité (les fées, les sorcières, le héros, le traître ….) qui sont les « archétypes de l’Inconscient Collectif.

Les « archétypes » sont les émanations primordiales de l’âme qui resurgissent dans l’imaginaire. Si la mémoire est essentielle dans un champ morphique et qu’elle a une résonance collective. La notion d’archétypes est interprétée par Jung dans le sens de la résonance morphique. « Il existe autant d’archétypes que de situations typiques dans la vie, une répétition interminable a gravé ces expériences dans notre constitution psychique » R. Sheldrake. Lorsqu’une situation survient et qui correspond à un archétype donné, celui-ci est alors activé.

Le « mythe » est un récit « sacré », qui met en scène les forces de la nature sous la forme de dieux ou de héros. Elle donne du sens. Le mythe se situe dans une dimension intemporelle, celle de l’origine des choses avant la naissance du temps historique. Le mythe reste ouvert à toute interprétation, elle n’aboutit pas à une histoire morale comme la fable.

« Le mythe raconte comment grâce aux exploits des êtres surnaturels, une réalité est venue à l’existence ». Mircéa Elliade.

J’insisterais ici, sur l’importance de différencier une véritable « synchronicité » de la projection mentale du paranoïaque qui voit des signes partout. Ce dernier, ne fait que répéter la projection de son angoisse. Il voit ce qu’il cherche : coïncidences, guides, imagination…

Quels seraient les mythes et croyances liés à l’ère du Taureau
(4 000 à 2 000 ans av. J.C.)

L’ère des Gémeaux est à son crépuscule pendant que l’ère du Taureau est à son aube. À chaque période de transition, des forces opposées se combattent abolissant ce qui a été élaboré pendant la période précédente (génocide, destruction…) mais on ne peut tuer les archétypes, qui représentent des symboles universels (même s’ils changent de noms).

Les grandes civilisations se mettent en place et au fur et à mesure du déroulement des constellations dans la Voie Lactée, les mœurs, le physique, la perception spirituelle se modifient. Chaque époque a sa manière d’être et l’astrologie permet de donner une explication et un sens aux mouvements de l’univers.

Pour qu’une civilisation puisse exister, il faut que l’agriculture soit suffisante pour subvenir aux besoins des habitants. Pendant cette ère, l’énergie Taureau va inciter à semer, à cultiver, à faire de l’élevage. L’organisation s’installe dans les villes et les maisons se construisent en briques ou en pierres.

Le Taureau nous parle de possession et le Scorpion nous parle de dépossession. Le mythe de la résurrection est en rapport avec le cycle de la nature (équinoxe printemps et automne)

L’ère du Taureau précède celle du Bélier (la naissance de l’ego collectif) et pendant la période Taureau, l’ego et le Soi ne faisaient qu’un. Ce sera seulement à la fin de cette période que l’on fera la différence entre l’âme (le Bâ) et la conscience (le Soleil). Les tombes en sont la représentation. On enterrait le roi avec toutes ses possessions. L’identification au collectif se fait grâce au roi ou à la reine, car la conscience individuelle n’est pas encore présente. Pharaon représente la Maison Dieu (16 ou 2X8 ou 4X4).

Le panthéon Égyptien abonde de déités liées au Taureau : énergie féminine, fixe et de terre. Vénus a la maîtrise du Taureau et la lune y est en exaltation. Apis dieu dédié à la lune, Râ le taureau des cieux, Osiris le taureau terrestre, Nut déesse aux oreilles de taureau, Hathor déesse en forme de vache. On retrouve le symbole du Taureau au Proche Orient, en Grèce, en Crète mais également en Inde et dans le nord de l’Europe.

C’est au cours de cette époque, que la déesse féminine évolue de la mère matricielle (la lune) à la déesse vénusienne. On quitte la mère nourricière dévorante pour « une relation affective » qui peut être possessive que si elle n’a pas quitté la matrice passée (cancer).

La clé : Prendre conscience de notre identification à « l’Avoir pour Être » (problème de valeurs et de talents) ce qui donne naissance à toutes nos addictions, à nos attitudes extra-rigides et bien souvent à notre peur de changer. L’amour doit passer de l’attachement matriciel à une relation amoureuse où la sexualité est le ciment.

Quels seraient les mythes ou croyances liés à l’ère du Bélier
(2 000 av. J.C.)

Au cours de cette ère, les Taureaux cèdent la place aux Béliers. Les héros ne sont plus des dieux, mais des hommes qui deviennent conscients de leur âme. C’est l’archétype du « héros mortel » avec ses aventures héroïques. (Mythe de Jason et de la Toison d’or). C’est l’ère du Héros qui avec son courage, sa détermination, sa loyauté obéit à un dieu invisible (le Soi).

Après avoir pris conscience de nos valeurs (Taureau), une séparation naturelle s’opère avec nos dieux – archétypes parentaux – et nous commençons à nous identifier à notre propre individualité. Le Bélier (mars) est au carré du Cancer (lune), et les hommes vont prendre le pouvoir sur la Terre Mère et projeter l’image du père sur l’action Bélier dont l’énergie est masculine, cardinale et de feu. Le maître du Bélier est Mars et le Soleil y est en exaltation. C’est le signe de « Je suis » Ra, Ram, Ramsès, Abraham…

Nous assistons à la naissance du monothéisme (Soleil) et du concept de l’ego collectif, qui permet la séparation avec le matriarcat (lune) cédant ainsi la place au patriarcat (soleil).

Avec le peuple Hébreu, la séparation fut complète et une « alliance » fut établie entre Dieu et les hommes. C’est à cette époque que l’homme commence à s’identifier à lui-même (ego) avec comme danger l’orgueil et la vanité. Moïse est la représentation du Héros (image de l’ego dans notre psyché) qui va conduire son peuple (le contenu de notre psyché) vers la Terre Promise (individuation) mais il n’y rentrera pas lui-même.
Un exemple clair de ce que peuvent être la gloire et la tragédie est l’ « ego ».

En Égypte : Akhenaton tente le monothéisme avec Aton. À Thèbes, on vénère Amon-Râ. À Karnak l’allée aux 42 Béliers. Les temples sont construits de telle façon qu’à l’équinoxe le printemps (le signe du Bélier) les rayons du soleil illuminent le signe du Bélier.

La splendeur de cette architecture nouvelle, se voit dans tous les temples de cette époque : temple de Salomon, le Parthénon, la Vallée des Rois, les temples de Vishnou…. qui tous, représente la gloire du Créateur.
La conséquence de la naissance de la conscience individuelle, séparée du Soi primitif, amena l’homme à établir, et à chercher une relation entre le monde du visible et de l’invisible. Les peurs et les craintes « archaïques » sont remplacées par la raison, l’intellect et les philosophies. (on passe du cerveau droit au cerveau gauche). L’homme commence à prendre son destin en main.

La clé : s’appuyer sur son principe masculin sans dénigrer le pouvoir et le prestige féminin, développer l’action individuelle sans brutalité, ni destruction et développer son ego sans tomber dans l’orgueil et la vanité
astrologie
À la fin de cette ère du Bélier, l’héroïque ego est en place. Grâce à l’archétype « mars » l’humanité a pu sortir de la matrice maternelle inconsciente « lune ».
La permanence des mythes dans toutes les civilisations nous montre que l’imaginaire a aussi une dimension collective en tant que reflet des valeurs d’une époque. Toutes les sociétés humaines se construisent sur les mythes fondateurs.

« Nous pouvons penser que nous suivons notre propre chemin et ne jamais découvrir que nous sommes en grande partie des acteurs sur la scène du théâtre de la vie. Il existe des facteurs qui, bien que nous ne les connaissions pas, influencent notre vie, particulièrement lorsqu’ils sont inconscients. » W. Pauli

Béatrice Robin Brezina

Depuis plus de 40 ans, imprégnée de la philosophie jungienne, Béatrice a cherché dans les domaines de la psychologie, de l’astrologie, du tarot, de la généalogie… les liens subtils que l’Homme tisse avec l’Univers.

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